Message d’ouverture de Son Excellence Dr Patrice Kouamé, Secrétaire Exécutif du Conseil de l’Entente
A l’ouverture du 34 ème Forum Economique de l’Afrique Gagnante, c’est pour moi un réel plaisir et un privilège d’adresser au Président Sidi Abd Allah Sy ainsi qu’aux membres du Forum, ce message de soutien, d’encouragement et d’amitié.
Afro-optimiste convaincu, Abd Allah Sy mène, à sa manière, le combat pour l’émergence et le développement de l’Afrique, depuis les années 80 lorsque, traversant une crise économique profonde, le continent s’était mis à douter de lui-même.
Abd Allah Sy avait alors, fait le choix de célébrer et d’encourager les managers en créant le Club des Managers Africains avec des grandes figures comme le regretté Bemba Salona et d’autres.
C’était une initiative assez originale à l’époque. Abd Allah Sy, en effet, était persuadé que le savoir-faire de ce groupe d’hommes et de femmes, contribuera au redressement des économies africaines. Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il a gagné son pari lorsqu’au cours de la dernière décennie, les performances des économies africaines furent au rendez-vous avec un taux moyen de croissance annuelle supérieur à 5%.
La crise sanitaire liée à la COVID-19 risque de compromettre cet élan. Parmi les solutions à envisager pour la relance des économies du continent, le 34ème Forum se propose de débattre du marché commun africain et de la nécessité de l’industrialisation des économies. La pertinence de ces thèmes n’est plus à démontrer, quand on sait que le commerce intra-africain représente seulement 15% des échanges commerciaux du continent contre près de 70% pour l’Union Européenne et 61% entre les pays asiatiques. La suppression des barrières tarifaires entre les pays du continent pourrait accroître les échanges de plus de 50%. C’est l’un des objectifs visés par la Zone de Libre Echange Continentale Africaine.
Le secteur industriel constitue 28% du PIB. La recherche de débouchés qui résulterait du développement de ce secteur, serait de nature à accélérer la mise en place d’un marché commun. Comme atout à cet égard, l’Afrique compte une classe moyenne de 330 millions de personnes, soit le quart de la population du continent. La consommation de cette catégorie de la population, va au-delà des denrées de première nécessité. Elle concerne les produits manufacturés ainsi que les services. Autrement dit, il existe un marché et une demande solvable pour l’industrialisation du continent. Cette opportunité doit être saisie par les investisseurs locaux, ceux de la diaspora et les investisseurs étrangers. Je suis persuadé que les participants au Forum, de par leur expérience, contribueront à enrichir et à étayer ces différentes pistes de réflexion. Sur ce, je souhaite plein succès au 34ème Forum Economique de l’Afrique Gagnante.
Dr Patrice Kouamé
Secrétaire Exécutif